Résumé
Les
dispositions de la loi du 21 janvier 1995 réglementant les dispositifs
de vidéosurveillance dans les lieux publics et ouverts au public sont
venues combler un vide juridique qui s’accommodait mal de la montée
en puissance des systèmes dont une partie a adopté la technologie numérique.
Le débat qui a précédé portait essentiellement sur l’article 4 de
la loi du 6 janvier 1978 - dite Informatique et Libertés -
concernant l’information nominative, et dont la définition pose problème
eu égard à la spécificité de l’image. L’objectif du gouvernement
était d’écarter la C.N.I.L. (Commission nationale informatique et
libertés) au profit du pouvoir gouvernemental incarné par le Préfet
assisté d’une commission départementale, et ceci peu de temps avant
l’adoption de la Directive européenne du 24 octobre 1995 relative à
la protection des données personnelles.
Le
dispositif juridique ne s’est pas mis en place sans difficulté,
l’arrêté d’application étant survenu tardivement et les garanties
prévues par la loi afin de préserver les libertés publics et
individuelles se révélant insuffisantes ou mal adaptées à la réalité
de la vidéosurveillance. Quelle est la teneur du travail des
commissions départementales ? Quel est l’efficacité du contrôle
ainsi instauré ? Ces commissions peuvent-elles être assimilées
à une autorité administrative indépendante dans son rôle de régulation
sociale et de préservation des libertés ? Autant de questions et
de points encore mal éclairés mais dont l’examen s’avère nécessaire
à un contrôle démocratique des institutions par chaque citoyen.
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