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Droit du Cyberespace # 9

Février 1999

Certaines sources que  nous diffusons ici sont accessibles en anglais sur l'excellent  E-law de David Loundy et Blake Bell (http://www.cyberlaw.se/swedish/). 

Vous aurez remarqué que la publication des  numéros actuels de Cyberespace a été retardée. Nul n'est besoin d'en blâmer l'équipe de rédaction ! Une série d'aléas plus ou moins heureux nous aura seulement obligé de différer nos publications. 

Quoiqu'il en soit nous vous offrons pour 1999 une compilation de décisions, de rapports, de commentaires qui vous permettra de rester à l'écoute des mouvements d'Internet et d'observer d'un oeil désormais aguerri la "tectanique des sites".

Bonne lecture. 

Pierre-Emmanuel Moyse
moyse@digiplace.com

Les membres de l'équipe de rédaction et de recherche :

Nathalie  Markatos

Patrick Sartore

Illana Perez

Les bulletins E-Law sont édités sur Juriscom.net par Lionel Thoumyre

 

 ÉTATS-UNIS - DROIT AUTEUR, INTERNET

Le 15 décembre 1998, des membres de l’industrie d’enregistrement sonore ont annoncé l’amorce d’un nouveau projet intitulé «The Secure Digital Music Initiative». Ce projet qui comporte une dimension technique très importante devrait permettre aux utilisateurs d’avoir accès librement aux fichiers musicaux disponible sur Internet tout en empêchant le risque d’enregistrement non autorisé. Certains commentateurs voient dans ce projet une réponse directe à la mise sur le marché du célèbre MP3. Les producteurs d’enregistrements sonores se sont en effet sentis menacer par l’innovation de la compagnie Diamond Multimedia Systems Inc. et son engin RIO PMP 300 qui permet à l’utilisateur de télécharger des fichiers MP3, de les sauvegarder et de rejouer, à loisir, jusqu’à soixante minutes de musique. 

Veuillez consulter E-Law 6, http://www.juriscom.net/elaw/e-law6.htm

 

ÉTATS-UNIS, CANADA - MARQUE DE COMMERCE, INTERNET (Nom de domaine)

La société Desktop Technologies Inc. de Boyertown en Pennsylvanie aurait déposé une plainte auprès de la Cour fédérale de Pennsylvanie à l’encontre d’une société de Colombie Britannique, domiciliée à Vancouver, pour l’utilisation de sa marque protégée dans le nom de domaine colorworks.com. La société canadienne, Colorworks Reproduction &Design, qui a été la première à enregistrer le nom de domaine en litige conteste la compétence du juge saisi. Elle insiste sur le fait qu’elle n’a aucune activité en Pennsylvanie et qu’elle n’y emploie aucune personne. Toujours selon la défenderesse, l’existence d'un site Internet n'est pas un fait en soi déterminant quant à la détermination de la compétence du juge de Pennsylvanie. Au contraire, les éléments d'extraénité permettraient de contester sérieusement la compétence du juge du for. Il faut signaler que Colorworks Reproduction &Design détient également un droit de marque sur le signe nominatif colorworks, celui-ci ayant apparemment fait l’objet d’un enregistrement au Canada.

Voir http://www.lawnewsnetwork.com/stories/dec/e123198f.html

 

FRANCE - MARQUE DE COMMERCE, INTERNET (Nom de domaine)

Il s’agit d’une autre affaire, en appel d’un jugement de référé français cette fois, opposant deux propriétaires de marques de commerce identiques ou quasi identiques dont l’un d’eux est titulaire d’un nom de domaine reproduisant la signe nominatif. 

Une société spécialisée en publicité SNC ALICE, la demanderesse, avait enregistré la marque Alice pour la classe de produits 35 en 1975. En 1996 et une société d’édition de logiciel, ALICE S.A, fondée en 1996, enregistre le nom de domaine alice.fr correspondant à sa marque, également déposée, ALICE D’ISOFT. Le juge de référé avait ordonné à la société d’édition de radier son enregistrement auprès de Internic et de transférer le nom de domaine Alice.com, refusant d’appliquer le principe de «premier arrivé, premier servi» qui s’applique en matière d’enregistrement de nom de domaine. 

La Cour de Paris vient d'infirmer cette décision, concluant que les marques peuvent coexister, étant donné que les parties concernées font affaire dans deux domaines différents, et qu’il n’y a pas de possibilité de confusion. 

Pour consulter la décision : http://www.juriscom.net/jurisfr/alice.htm

Extrait :

 «Considérant qu’il est établi et non contesté par les parties que les règles suivies par NIC FRANCE pour attribuer un nom de domaine correspondant à celui d’une dénomination sociale sont d’une part exiger de la société concernée la communication d’un extrait K BIS ainsi que son numéro SIRET et d’autre part que le nom n’ait pas encore été attribué ; que ces conditions étant réunies, l’attribution est accordée à la première société qui en fait la demande ; Considérant que si la SNC ALICE peut revendiquer indéniablement une utilisation antérieure de la dénomination sociale ALICE, il ne peut en être déduit pour autant de manière évidente une usurpation fautive de celle-ci par la SA ALICE, alors qu’il s’agit d’un prénom commun et qu’en raison des activités totalement différentes des deux sociétés, il ne peut y avoir de confusion dans l’esprit du public ; 

Considérant ainsi qu’en l’absence de fraude aux droits de la SNC ALICE suffisamment démontrée, l’attribution sur le réseau INTERNET du nom de domaine alice.fr à la SA ALICE qui en a formé la première demande, n’apparaît pas constitutive d’un trouble manifestement illicite ; Que la SNC ALICE ne démontre pas davantage l’existence d’un dommage imminent, alors qu’au demeurant l’attribution du nom de domaine litigieux remonte au 19 décembre 1996 ;

Considérant qu’il s’ensuit que c’est par une inexacte appréciation des éléments de la cause que le premier juge a prescrit la mesure de radiation auprès de NIC FRANCE du nom de domaine alice.fr ; qu’il y a lieu en conséquence d’infirmer l’ordonnance entreprise en toutes ses dispositions ;

Considérant que l’équité commande de ne pas laisser à la charge de la SA ALICE les frais non compris dans les dépens qu’elle a exposés ; Considérant que la SNC ALICE qui succombe sur l’appel de la SA ALICE, ne peut prétendre au bénéfice de l’article 700 du NCPC et doit être condamnée aux entiers dépens.»

 

ÉTATS-UNIS - MARQUE DE COMMERCE, INTERNET ( Nom de Domaine)

Le 11 décembre 1998, la Cour de district de Maryland a donné gain de cause à la compagnie Pfizer, fabriquant du célèbre médicament Viagra, en rendant une ordonnance temporaire faisant interdiction aux défendeurs à l’action, Jon et Cheril Messner, d’utiliser le nom de domaine viagrafalls.com. Ces derniers avaient monté un site pornographique et utilisaient plus de 120 noms de domaine, dont Viagrafalls.com pour conduire les usagers sur leur site. 

Voir http://www.wired.com/news/news/business/story/16793.html

«The Federal District Court for the Maryland District ordered Jon and Cherie Messner, operators of the Wetlands pornographic Web site, to drop viagrafalls.com from the list of about 120 domains they use to steer users to the Wetlands site.

The Messners, who for months refused to heed cease-and-desist letters from Pfizer, complied with the court's order. "I deleted all the pages, and put up a note saying that we'd received a court order to take the site down," Jon Messner said. "I can't believe how upset they are about this.»

 

ÉTATS-UNIS - MARQUE DE COMMERCE, INTERNET, NOM DE DOMAINE

Le 31 août 1998, la Cour du district de New York a rendu une décision attendue dans l’affaire Toy’s R Us v. Abir, no 97 Civ. 8673 ( S.D.N.Y., Aug 31,1998) qui vient confirmer la tendance jurisprudentielle actuelle. La Cour conclut que l’auteur d’enregistrements abusifs de noms de domaine auprès de Internic («cybersquatter») qui tente ensuite de monnayer la revente de ce nom au propriétaire d’ une marque de commerce enregistrée est passible des sanctions civiles et pénale prévues dans la loi américaine qui prévient la dilution des marques de commerce (Anti-Dilution Act - Section 43(c) of the Lanham Act [15 U.S.C. § 1125(c)].

 Voir Trademarks-Cybersquatter’sOffer To Sell Domain Name Constitutes Commercial Use of Trademark, 3(41) Electronic Commerce & Law Rep. (BNA) Oct. 28, 1998.

 

ÉTATS-UNIS - MARQUE DE COMMERCE, INTERNET, NOM DE DOMAINE

Le 2 novembre 1998 une Cour américaine a rendu une décision intéressante en matière de protection des marques de commerce. Dans cette affaire (Playboy Entreprises Inc. v. Universal Tel a Talk Inc. et al. Civaction no 96-6961, 1998 v.q.Dist.Lexis 17282(.ED. Pa Nov. 2, 1998) le juge américain conclut que l’utilisation des marques enregistrées "Playboy" et "Bunny" par la société Universal sur son site «Playboy Private Collection» constituait une contrefaçon des marques détenues par la demanderesse. La Cour a par conséquent accordé la somme de 10 000$ US pour dommage ainsi que le paiement aux dépens. La Cour retient également la responsabilité pour faute du président de la défenderesse.

Cette décision ne semble pas être encore accessible par Internet.

 

ÉTATS-UNIS – CONFLIT DE JURIDICTION

Le 24 novembre 1998, l'honorable Lawrence M. McKenna, juge à la Cour du district de New York a rendu un jugement attendu dans l'affaire K.C.P.L. Inc. v. Nash, No. 98 Civ. 3773 (LMN) ( S.D.N.Y. , Nov.24, 1998 ). 

Le défendeur avait demandé le rejet de l’action au fond pour absence de compétence. Accueillant cette prétention, la Cour note que le défendeur, étant un résident de Californie, n'avait pas conclu de transactions commerciales a l'intérieur des délimitations géographiques de l’État de New York. Ainsi les dispositions qui déterminent le champ d’application du " New York long arm statute (New York Civil Practice Law and Rules 302) " n’ont pu servir de base légale aux soutien de l’action puisque non applicable. 

Le juge se base sur des motifs identiques à ceux dégagés dans l’arrêt  Panavision Int'l LP v. Toeppen, 141 F.3d 1316 (9th Cir. 1998)

Pour une copie de la decision voir, 

http://www.bna.com/e-law/cases/kcpl.html

" C Nash now moves this Court for an order dismissing the Complaint for lack of personal jurisdiction. He avers, inter alia, that in the past three years, he has had no contacts with New York whatsoever: he has no offices or agents here, he has made no sales in New York, has solicited no business here, has never offered or provided services in New York, has not advertised in the state, has not received payment from anyone in this state, and has provided no information, via web site or otherwise, in New York. (Nash Decl. ?3). "

Le lecteur pourra trouver matière à réflexion dans les récentes publications suivantes : 

Yvonne A. TAMAYO, Who? What? When? Where?: Personal Jurisdiction and the World Wide Web, 4 Rich. J.L. & Tech. 7 (Spring 1998) 

http://www.richmond.edu/~jolt/v4i3/tamayo.html

Cheryl L. CONNER, Compuserve v. Patterson: Creating Jurisdiction Through Internet Contacts, 4 Rich. J.L. & Tech. 9 (Spring 1998) 

http://www.richmond.edu/~jolt/v4i3/conner.html

Nancy L. SAVITT & Parry AFTAB, Tech Trends: Web Judicata - Grappling With Cyber-Jurisdiction, N.Y.L.J., Dec. 21, 1998 

http://www.ljx.com/cgi-bin/f_cat?prod/ljextra/data/texts/122198t3.htm

Joel P. TRACHTMAN, Cyberspace, Modernism, Jurisdiction and Sovereignty, SSRN Electronic Library, May 1998 (Tufts University Fletcher School of Law and Diplomacy), http://www.ssrn.com/papers/9806/98060502.pdf

 

ÉTATS-UNIS – COURRIERS NON SOLLICITÉS

Le 21 décembre 1998, "American Online" laissait savoir que trois actions avaient permis de condamner les auteurs de polluriels. 

Voir,

http://www-db.aol.com/corp/news/press/view?release=531&

Voir aussi :

http://www.thestandard.com/articles/display/0,1449,2941,00.html?ext.nl,
http://www.news.com/News/Item/0%2C4%2C30181%2C00.html?dd.ne.tx.ts2.1221,
http://www.internetnews.com/bus-news/1998/12/2101-aol.html,
http://www.washingtonpost.com/wp-srv/WPlate/1998-12/22/0711-122298-idx.html

«LCGM, a well known spammer for pornographic web sites, was ordered by the court to pay AOL damages and costs, including attorney's fees, for sending millions of pieces of junk e-mail to AOL members. The Court also ordered LCGM to cease its transmission of junk e-mail to AOL members. The Court noted that in the course of sending this junk e-mail, LCGM had also violated the AOL's trademark through its use of the AOL.com domain name. Most significantly, the Court also ruled that LCGM, by employing methods and software designed to defeat AOL's spam filtering technologies, had committed fraud. The Court therefore applied both state (VA) and federal computer fraud laws. This first-time-ever application of these statutes in an anti-spamming case breaks new ground in this area of the law and provides AOL and other Internet or online service providers with a new weapon in the fight against spam. Filed in the U.S. District Court for the Eastern District of Virginia AOL vs. Prime Data Systems (Bowling Green, Kentucky) The Court ordered Prime Data, and its principal operator Vernon Hale, to pay damages to AOL for the costs of handling millions of pieces of junk e-mail sent by Prime Data to AOL members. The court also noted that the "malicious" nature of the defendant's conduct warranted punitive damages triple the amount of the actual damages (…)»

 

ÉTATS-UNIS – LOI SUR LES MARQUES DE COMMERCE ET L'INTERNET (VENTES AUX ENCHERES SUR INTERNET DE PRODUITS CONTREFAITS)

Le 15 décembre 1998, le site de vente aux enchères en ligne E-bay a cessé une vente d’un produit, dénommé "herbal Viagara", après que le distributeur et producteur de la pillule Viagra, la société Pfizer, soit intervenue pour demander le retrait du produit contrefaisants. 

Voir " Polly Sprenger, Tracking Bogus Brands Online, Wired News, Dec. 16, 1998, I,
http://www.wired.com/news/news/business/story/16854.html

et II, http://www.wired.com/news/news/business/story/16854.html?wnpg=2

"A member of Pfizer's legal department said the company is seriously concerned about the problem of online counterfeit sales, and the drug company has contacted the International Anti-Counterfeiting Coalition, or IACC, in Washington for help in addressing the issue. "Consumers have no way of knowing if the sale is authorized by the legitimate manufacturer," said IACC managing director George Abbott. "Consumers can't make an informed decision." 

Pour un article qui examine les méthodes d’écoulement des produits illégaux via Internet :

http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/chronicle/archive/1998/12/22/B

 

ÉTATS-UNIS – LIBERTÉ D'EXPRESSION, PREMIER AMENDEMENT

Le 28 décembre 1998, le juge Rodney Sippel de la Cour de district du Missouri a condamné une école secondaire pour violation au premier amendement de la Constitution américaine qui intègre aux garanties constitutionnelles la liberté d’expression. Un étudiant de l’école avait été puni pour avoir ouvertement critiqué l’établissement sur Internet. Le jugement fait obligation à l’école de réintégrer l’étudiant dans ses droits et notamment de ne pas tenir compte de son comportement lors de son évaluation scolaire

Pour une copie du jugement voir, 

http://www.aclu.org/court/beussinkvwoodland_pi_order.html

Pour des articles commentant la décision voir, 

http://www.cnn.com/US/9812/29/web.lawsuit.ap/,
http://www.news.com/News/Item/0,4,30364,00.html?owv,
http://www.techserver.com/noframes/story/0,2294,2795-4776-34338-0,00.html,
http://www.zdnet.com/zdnn/storeis/news/0,4586,2180175,00.html
 

Une copie de la procédure initiale du 27 août 1998 peut être déchargée depuis l’adresse suivante :

http://www.aclu.org/court/beussinkvwoodlandsd.html

" The case, according to legal experts and the ACLU, is the first involving freedom of speech on the Internet to reach a federal court. It heightens the already controversial debate over the boundaries of online speech and expression, and over the extent to which constitutional rights apply to material published on the Internet, as compared with other media. Similar cases have been heard in court in the past, but none have advanced this far in the legal process, the ACLU said. "

 

ÉTATS-UNIS – CONCURRENCE DÉLOYALE ET INTERNET

Le 17 décembre 1998, Hartford House, Ltd., qui fait affaire sous l'appellation de "Blue Moutain Arts" a obtenu une injonction provisoire contre Microsoft Corp. Voir Hartford House, Ltd v. Microsoft Corp., Case No.: CV778550, http://www3.bluemountain.com/home/courtorder122198.html

Blue Mountain offre un service de distribution de cartes de vœux électroniques aux utilisateurs d’Internet. Microsoft a créé un service concurrent quelques temps seulement après le début d’exercice de Blue Mountain. Ces derniers poursuivent donc non seulement Microsoft mais aussi WebTV, une filiale de Microsoft, alléguant que cette dernière usait de manœuvres déloyales afin de faire obstacle à la transmission des messages dont Blue Mountain se faisait le porteur. Les messages de vœux étaient reconnus par les logiciels de Microsoft comme des polluriels et étaient par la suite dirigés vers un fichier destiné à être effacé.

Extrait de l’ordonnace :

«2. Microsoft Corporation shall make available to Blue Mountain that minimum information necessary to enable Blue Mountain to design its electronic mail (“e- mail) notification messages and e-mail greeting cards so that they are received by the intended recipient in their standard e-mail in-box and are not relegated to the “Junk” mail folder when the junk mail filter contained in Outlook Express, available from the downloadable version of Internet Explorer 5.0, beta version 5 is enabled on the default setting or any less restrictive setting (…)

3. Microsoft shall post a clear and conspicuous warning which is displayed to every Internet user that chooses to download the current, and any future, beta or commercial release of Internet Explorer 5.0 containing a version of Outlook Express with a junk mail filter that states as follows: 

“WARNING: Users are advised that Outlook Express comes equipped with a 'junk' e-mail filter which, when turned on, may relegate legitimate e-mails, such as electronic greeting cards from family or friends to the junk mail folder, and dispose of them according to the user's preferences.” (…)»
 

http://www.lasvegassun.com/sunbin/stories/tech/1998/dec/21/122200315.html
http://www7.mercurycenter.com/business/top/040480.htm
http://www.washingtonpost.com/wp-srv/WPlate/1998-12/22/0861-122298-idx.html
http://www.nypost.com/business/8601.htm
http://www.thestandard.com/articles/display/0,1449,2833,00.html?1447
http://www.zdnet.com/zdnn/stories/news/0,4586,2174865,00.htm
http://www.nypost.com/business/8712.htm

Pour une copie de l’action intentée par Blue Mountain le 8 décembre 1998, voir

http://www3.bluemountain.com/home/bluemountain_vs_Microsoft.html

Le Magazine " The Industry Standard" écrit: " The lawsuit alleges that the actions against Blue Mountain are part of a pattern of unfair behavior to stamp out companies that compete with Microsoft. But Microsoft spokesman Tom Pilla said Friday that the e-mail filter not only routes Blue Mountain cards to a junk mail folder, but also electronic greetings sent by Microsoft, as well as other messages that the software believes to be unsolicited commercial mail, commonly called "spam." This is a classic example of a frivolous suit spurred on by a long-time Microsoft detractor," Pilla said."

 

ÉTATS-UNIS – CLAUSE "CLICKWRAP " ( ARTICLE 2B U.C.C.)

La saga de l’article 2 B UCC continue. Le 11 décembre 1998, la " American Law Institute (ALI) " a fait savoir que dans l’immédiat elle ne soumettra pas son projet d’article 2B du " Uniform Commercial Code " au vote de ses membres. A l'opposé, le " National Conference of Commissioners on Uniform State Laws" compte continuer ses efforts afin d’arriver le plus vite possible à une entente finale sur une version nouvelle de l’article. 

Voir " Uniform Commercial Code- ALI Concerns About Scope, Public Policy Delay Vote on New Software Licensing Law, 3(48) Electronic Commerce & Law Rep. (BNA), Dec. 23, 1998. 

Les projets de loi concernant la modification du U.C.C., Article 2B, sont disponibles à l’adresse suivante :

http://www.law.upenn.edu/library/ulc/ulc.htm

Nous invitons le lecteur à parcourir notre récente publication :  Pierre-Emmanuel Moyse, Certains aspects contractuels de l'exploitation des oeuvres sur Internet, (octobre 1998) Carswell, Repère.  Pour une copie, adressez un courrier à  moyse@digiplace.com

Voici quelques éléments de bibliographie qui intéresseront ceux qui s'interrogent sur la validité des contrats d'exploitation des biens incorporels sur Internet :

En droit américain :

http://www.wwlia.org/us-soft1.htm,

http://www.lawlinks.com/flacom/3_summer96/shrinkwr.html,

Vault Corp. v. Quaid Software Ltd., 847 F.2d 255 (5th Cir. 1988) http://www.law.seattleu.edu/chonm/cases/vault1.html,

Step-Saver Data Systems, Inc. v. Wyse Technology, 939 F.2d 91 (3d Cir. 1991)
ProCD, Inc. v. Zeidenberg, 86 F.3d 1447 (7th Cir. 1996) http://www.law.emory.edu/7circuit/june96/96-1139.html, http://www.law.seattleu.edu/chonm/Cases/procd2.html,
http://www.netvs.com/eleks/archief/procdinc.htm, http://www.law.uh.edu/faculty/CJoyce/release.5/procd.html,
http://zeus.bna.com/e-law/cases/procd.html

CompuServe, Inc. v. Patterson, 89 F.3d 1257 (6th Cir. 1996).
http://www.jmls.edu/cyber/cases/patter.html

Hotmail Corp. v. Van Money Pie Inc., No. C98-20064 (N.D. Cal., April 20, 1998). http://www.ljx.com/internet/0630click.html

Law Journal Extra! Clickwrap Licenses
http://www.ljextra.com/internet/ir_ucc.html#wrap

Tom Allen & Robin Widdison, Can Computers Make Contracts?, 9 Harv. J.L. & Tech. 25 (Winter 1996) (abstract)
http://jolt.law.harvard.edu/abstraccts/9hjolt25.html 

Copyright Crash Course -- ProCD: Are Contract Prohibits Against Fair Use Enforceable? (visited May 4, 1998),
http://www.utsystem.edu/OGC/IntellectualProperty/procd.htm

Lindsay Gorrell, Enforceability of Shrinkwrap/Internet Software Licenses, Information Tech. Update, Vol. 1, No. 3, Winter 1997, http://www.fraserbeatty.ca/fbhome/publications/InformTech_Update_Winter9 7.html.

Richard D. Harroch, Online, Draftmanship Is Still Pivotal, Nat'l L.J., Feb. 2, 1998, at C7, http://www.ljextra.com/internet/0202webks.html

David L. Hayes, The Enforceability of Shrinkwap License Agreements On-Line and Off-Line, http://www.fenwick.com/pub/shrnkwrp.html.Hayes and Boone, LLP, Briefings: Is a "Click" Better than a "Shrink?", July 1996, http://www.hayboo.com/briefing/ipnew.htm#click

Lance Rose, Does Your Web Site Need Visitor Contracts, June 1998 (Partie 1), http://www.uniforum.org/web/pubs/uninews/970606/feature3.html (Partie 2 - http://www.uniforum.org/web/pubs/uninews/970701/feature.html). 

David J. Loundy, 'Shrink-wrap' licenses don't shrink access to data, Chi. Daily L. Bull., Feb. 8, 1996, p.5. http://www.Loundy.com/CDLB/Zeidenberg.html

 

NORVÈGE – FRAUDE – INTRUSION DANS UN SYSTÈME ÉLECTRONIQUE

La Cour suprême de la Norvège vient de casser une décision d'une Cour inférieure dans laquelle le juge du fond avait débouté la société demanderesse dans son action en responsabilité contre une société spécialisée en sécurité informatique. Cette dernière s’était sciemment introduite dans le système informatique de la demanderesse afin d’en démontrer la fragilité. 

La décision n’est malheureusement pas disponible en français, ni en anglais:

http://www.lovdata.no/hr/hot-98-00083b.html

 

CHINE - CRIME SUR INTERNET - «HACKING»

Le tribunal de Yangzhou de la province de Jiangsu vient de rendre un verdict sans précédent en condamnant à mort deux hommes pour s’être infiltrés illégalement dans le système électronique d'une banque. Les deux condamnés avaient réussi à ouvrir des comptes et faisaient des transferts de fonds sur leurs propres comptes. Ils auraient détourné ainsi l'équivalent de 31000$ US.

Pour plus d'information, http://www.sjmercury.com/business/tech/docs/051697.htm

 

ÉTATS-UNIS – DROIT FISCAL  - PERCEPTION D'IMPÔTS PAR INTERNET

Le 17 décembre 1998 le Département du revenu intérieur des États-Unis a déclaré son intention d'utiliser Internet pour percevoir les impôts de ses contribuables. La communication avec les citoyens pourrait être amélioré par l’utilisation de ce medium. C'est en tout cas l'objectif, semble t-il sincère du Département du revenu...

«The purpose of the Strategic Plan is to articulate Electronic Tax Administration's (ETA) mission, goals and strategies for revolutionizing how taxpayers transact and communicate with the Internal Revenue Service (IRS). As required by the IRS Restructuring and Reform Act of 1998, the Strategic Plan is designed to eliminate barriers, provide incentives, and use competitive market forces to make significant progress toward: 

1.the overriding goal of 80 percent of all tax and information returns being filed electronically by the year 2007, and 2.the interim goal that, to the extent practicable, all returns prepared electronically should be filed electronically for taxable years beginning after 2001. 

The Strategic Plan draws heavily from the recommendations made by the National Performance Review, the Commission on Restructuring the IRS, and various other stakeholders. It incorporates the provisions contained in the Taxpayer Relief Act of 1997, Treasury Appropriation Bills, and the IRS Restructuring and Reform Act. While ensuring consistency with the IRS Strategic Plan and the Modernization Blueprint, the ETA Strategic Plan will continue to evolve, incorporating such new developments as the many innovative ideas and suggestions that were received in response to ETA's Request for Proposals (RFP) and Request for Agreements (RFA), future RFPs and RFAs, and the guidance that will be provided by the Electronic Tax Administration Advisory Committee. The IRS will also align its plans to support other government-wide initiatives such as Access America. Any changes to the plan, as well as the IRS' progress toward implementing it, will be highlighted in ETA's annual report to Congress. 

As further required by the IRS Restructuring and Reform Act, the IRS will be reporting to Congress annually on its progress toward developing a return-free tax system for appropriate individuals. Such a system may eliminate the need for taxpayer-initiated filing with the IRS even electronic filing. The first report on the return-free tax system will be submitted to Congress by June 30, 2000.»

http://www.irs.ustreas.gov/prod/elec_svs/eta-plan.html

 

ÉTATS-UNIS – DROIT FISCAL, INTERNET ET COMMERCE ÉLECTRONIQUE

Le 14 décembre 1998 le Comité gouvernemental du commerce électronique de l'État de Californie a rendu public son rapport destiné à préciser le rôle du gouvernement relativement aux développements d’Internet. Ce rapport ambitieux au titre évocateur (" If I'm so Empowered, Why do I need You ? ") présente différentes mesures dont certaines sont appellées à protéger les intérêts du consommateur (protection des données personnelles…). Ce rapport suggère également que l’impôt sur les transactions commerciales soit perçu par l’État du lieu de livraison du bien envisagé.. 

Pour consulter ce rapport, voir : http://www.e-commerce.ca.gov

Un résumé des recommandations est également disponible 
http://www.e-commerce.ca.gov/6_summary.html

 Extrait :

«3 – A streamlined tax system should be devised for mail order, telemarketing, television home shopping, and e-commerce retail sales of goods. The system would allow the states into which physical goods are shipped to require the seller to collect and remit sales and use taxes. This will require federal legislation, preferably based on a plan devised by state and local governments working with the Advisory Commission on Electronic Commerce that has been created by the Internet Tax Freedom Act. The new system should include, among other elements, the following 

•A low-cost system for implementation – such as a unified set of definitions for determining which goods are taxable, and a single point of tax reporting and remittance in each state for retailers.

•A low-cost system for compliance – such as requiring that any audit that is performed be done at the state level (that is, explicitly not at the county or tax district level), accommodating the possibility of consolidated multi-state tax audits, and providing a safe-harbor rule for good faith compliance in the collection of sales taxes that only permits prospective remedies that carry no penalties.

•An agreement that authoritatively establishes that sales taxes will be collected by the merchant on behalf of the "destination" state to which the goods are shipped.

•A comprehensive approach that applies to all interstate sales and shipments of tangible goods – including mail order sales, telephone sales, and cable TV "home shopping" sales, as well as Internet e-commerce. Unless all forms of interstate sales of tangibles are covered, the principle of tax neutrality will not be served for tangibles.»

 

ÉTATS-UNIS – CRIMES ET DÉLITS VIA L'INTERNET (TERRORISME ET GUERRE ELECTRONIQUE)

L’organisme CSIS "Center for Strategic Studies Global Organized Crime Project" vient de publier un rapport qui fait la synthèse des catégories de crimes et délits qui sont actuellement perpétrés via Internet. Une série de recommandations est adressée au gouvernement américain afin de prévenir le recrudescence de ce genre de contraventions. 

Une description de ce rapport ainsi qu'un résumé de la table des matières est disponible :  http://www.csis.org/pubs/cyberfor.html

 

INTERNATIONAL – NORMALISATION, SÉCURITÉ ET VIE PRIVÉE ET INTERNET

L’organisme ISO, "International Organization for Standardization" a présenté la version finale de son rapport intitulé "Common Criteria for Information Technology Security Evaluation ( International Standard 15408)". Cette étude servira de base pour l’harmonisation des standards de sécurité pour les produits informatiques. Pour le site portant sur le " Common Criteria" , voir http://csrc.nist.gov/cc/

Et http://csrc.nist.gov/cc/ccv20/ccv2list.htm

 

ÉTATS-UNIS – DÉLIT SUR INTERNET, VENTE DE TRAVAUX SCOLAIRES

Le juge Patti B. Saris, du district de Massachusetts a refusé d'entendre une poursuite intentée par l'Université de Boston contre certaines société d'édition électronique.  Selon la demanderesse, ces dernières auraient fait commerce de travaux universitaires via Internet. L’Université leur reproche notamment d'avoir violé une loi prohibant la vente de travaux scolaires ou d'autres travaux de recherche lorsque le vendeur a des raisons de croire que l'acheteur utilisera ces travaux pour l’obtention de crédits académiques. La Cour déboute la demanderesse au motif qu’aucune règle de droit criminelle ne permettait cette action. L’action aurait connu une fin peut-être plus heureuse si la demanderesse avait invoqué les lois sur le droit d’auteur. 

Pour plus de détails voir Cyberlaw Update #5,
http://www.cyberlaw.se/english/newpage2.htm,

Pour visiter les sites qui hébergent les travaux universitaires pris sur Internet voir http://www.research-assistance.com/cgi-bin/hazel-cgi/hazel.cgi,

Et http://www.a1-termpaper.com/


Voici la publicité de A1-TERMPAPER, une des sociétés mise en cause «Pre-written Termpapers, Research Papers and Custom Research Writing for Students and Industry. Your resource for locating approximately 20,000 pre-written termpapers for your research requirements, as well as writers and editors of proven ability to meet your special-project research needs»

 

JAPON – VENTE DE PRODUITS STUPÉFIANTS VIA INTERNET

La police japonaise poursuit son enquête sur l’existence d'un site Internet à partir duquel il est possible de commander du cyanure. La police a réussi a retrouver sept clients qui se seraient rendus sur ce site afin de se procurer la substance interdite. Une personne est déjà décédée des suites de la consommation du poison. Le vendeur/pharmacien qui avait créé le site s'est suicidé. 

Voir, http://news.bbc.co.uk/hi/english/world/asia-pacific/newsid_242000/242678.st

Et http://www.news.com/News/Item/0,4,30334,00.html?owv,
http://www.boston.com/dailynews/wirehtml/361/Police_investigating_suicides_after.shtml
.
«The service came to light on December 15 when a 24-year-old Tokyo woman died in hospital of cyanide poisoning, police said. "The woman accessed the Internet site and purchased cyanide there," a police spokesman said. On the same day, a 27-year-old man who allegedly ran the Internet suicide service died at his home in the northern Japan city of Sapporo. He appeared to have committed suicide, police said. The names of both have been withheld by police.»

 

ÉTATS-UNIS, CANADA – FICHIERS CRIMINELS, LISTE SUR INTERNET

Les États du Connecticut et de la Virginie publient désormais sur Internet les noms, photos, adresses et informations criminelles des individus accusés de crimes sexuels. Pour accéder à cette information voir http://www.state.ct.us/dps/Sor.htm,

http://www.boston.com/dailynews/wirehtml/363/Connecticut_state_police_to_put_nam.shtml,

http://www.state.va.us/vsp/vsp.htm.

Linda Hallidayk, auteur canadien du livre «Sexual Offenders in Canada: a Directory», est à l'origine d'une initiative semblable. Elle vient de rendre public le résultat de ses études ainsi qu'une liste des criminels déjà condamnés au Canada pour des crimes sexuels.

http://mars.ark.com/~allyn

 

ÉTATS-UNIS –SÉCURITÉ

Une équipe d'informaticiens américaine vient de déceler l'existence d'un virus qui s'introduit dans le système d'exploitation de l'ordinateur de l'utilisateur lorsque celui-ci visite un site hôte qui héberge le virus. Ce virus appellé  "Russian New Year Exploit" est décrit comme un des plus dangereux mais il n'affecte que les utilisateurs qui ont Excel 95 ou 97 sur leurs ordinateurs. Pour plus d'information voir, http://www.cnnfn.com/digitaljam/9901/05/trap/, et http://www.zdnet.com/zdnn/stories/news/0,4586,2182017,00.html

"Finjan Inc. said Tuesday it has discovered an Internet security threat that can "expose your private files or data to theft or irreparable damage.""
"We think this is probably the biggest security hole in Internet history," the Journal quotes Bill Lyons, Finjan's CEO. "Any student at Stanford could exploit it."

Pour information on mentionera l'existence d'un autre virus dénommé  " Remote Explorer " qui semble se propager sur le réseau :

http://www.news.com/News/Item/0%2C4%2C30167%2C00.html?dd.ne.tx.ts3.1221

" Microsoft confirmed that it has been working since Saturday with Network Associates to combat the virus, which it said attacks Windows NT machines running Intel chips only when operated in "administrator" mode. Remote Explorer compresses program files so they cannot execute and encrypts data files so users cannot access them, Network Associates <http://www.nai.com/> said. But Microsoft said the fix to the problem recovers lost data and returns machines to their original configuration. Network Associates expects to post a "detector" for the virus on its Web site within hours and a "cleaner" to combat the virus will be posted later today."

 

ÉTATS-UNIS - DÉTOURNEMENT DE MINEUR

Le 27 décembre 1998  Jonathan Wolf, un homme du New Jersey, a été arrêté pour avoir arrangé une rencontre avec une mineure de 17 ans dont il avait fait la connaissance via Internet. L'homme en question avait fait parvenir de l'argent à la jeune fille afin de l'amadouer. Par la suite il l'a sommé d'enlever le disque dur de son ordinateur pour qu'on ne puisse pas, le cas échéant, le retracer. La jeune fille devait suivre ses directives et se rendre dans le New Jersay afin  de  le rencontrer. Voir http://www.wired.com/news/news/email/member/politics/story/17042.html,
http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=chronicle/archive/1998/12/29/MN

Pour un autre cas similaire voir
http://www.boston.com/dailynews/wirehtml/349/Innocent_plea_in_Internet_chat 

 

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