Disques pirates, la vente clandestine sur le réseau continue !
21 septembre 1998
Interdits par la loi, les bootlegs
(enregistrement clandestin de concert) qui ont quasiment disparu des rayons des
disquaires, s'affichent au grand jour sur le net. Rappelons quen France le commerce
de bootlegs (fabrication et vente) sont interdits au titre des articles L.122-4 et
L.335-12 du Code de Propriété Intellectuelle.
A priori, ces dispositions devraient aussi
bien sappliquer au commerce parallèle traditionnel qu'au commerce sur le Net.
Certes, les peines contre les bootleggers sont des peines de sursis (on pense au Messin
qui avait fait entre autre un enregistrement clandestin d'un concert de Vanessa Paradis et
contre lequel Madonna et The Cure avait porté plaintes (6 mois de prison avec sursis). Il
est vrai que suivre la trace d'un vendeur pirate c'est pas chose simple pour des forces de
l'ordre totalement démunies.
La SCPP (Société Civile pour l'exercice des
droits des Producteurs Phonographiques) et la SDRM (Société d'administration des droits
de Reproduction Technique) ont pourtant mis en uvre des actions préventives.
Dans le même temps la SEFTI (Section
d'Enquête sur les Fraudes aux Technologies de l'Information) vient de réaliser plusieurs
interpellations de vendeurs de copies de logiciels de Bureautique. Ces derniers avouent
leur impuissance face au bootlegs.
A. M.
IBM réclame des royalties
29 septembre 1998
C'est pas l'entente cordiale entre IBM et les
assembleurs français. Selon le magazine Distributique, IBM réclamerait le
paiement de royalties sur ses brevets concernant les micro-ordinateurs normalisés entre
les grands acteurs du marché. Ces rémunérations sont refusées par les assembleurs. Il
est vrai qu'elles portent en moyenne sur 3% du Chiffre d'affaire.
A. M.
Fête de lInternet 1999
29 septembre 1998
Le club de l'arche a ouvert la campagne à la
préparation de la fête de l'Internet 1999, qui se déroulera du 19 au 21 mars : site
officiel http://www.fete.internet.fr . Le
gouvernement aurait promis 1 MF pour assurer la promotion de cette manifestation, mais les
partenaires privés resteront maîtres de leurs activités.
A. M.
Contestation du projet de directive européenne
portant sur les droits dauteur
15 octobre 1998
Un rapport établi par la délégation de
l'Assemblée nationale française pour l'Union Européenne émet de sérieuses réserves
sur le projet de directive européenne visant à harmoniser le droit d'auteur dans
l'univers du "tout numérique".
Les députés français considèrent qu'il
faut s'orienter vers un niveau de protection bien plus élevé. Or cette préoccupation
est loin d'être prise en compte par le projet de directive. Ainsi, comme le souligne le
rapporteur, la distinction en matière de droit de reproduction opérée entre le droit
accordé de manière permanente et de manière provisoire n'apporte rien au droit existant
(cf. art 9-1 de la convention de Berne et le traité signé par l'OMPI en 1996 signifiant
que le droit de reproduction et ses exceptions s'appliquent dans l'environnement
numérique).
Les parlementaires français s'inquiètent
également des risques liés aux exceptions qui sont visées notamment dans la
dénomination de copies "provisoires" à caractère technique, ainsi que les
exceptions facultatives comme les copie pour usage privé : concernant les copies
privées, on remarque que cette position va à l'encontre du rapport du Conseil d'Etat
consacré à Internet et les réseaux numériques, selon lequel le principe légal
présumant de l'autorisation d'une copie privée pourrait être conservé dans la mesure
où il appartient à l'auteur de l'uvre de demander à la société qui défend ses
droits (ex. SACEM) den interdire la copie. Certes, l'auteur pourrait être dissuadé
d'en faire la demande par un mécanisme de "rémunération" pour la copie
privée qui serait destiné à combler le manque à gagner lié au droit de copie à usage
privé.
De son côté, le parlementaire Jacques Myard
propose l'accès payant aux uvres d'auteurs mais sans préciser qui devrait payer ce
droit !
Les parlementaires français cherchent à
souligner les dangers de piratage. On notera que par ce biais il existe une intention sous
jacente d'affirmer que les transporteurs d'informations ne peuvent s'exonérer en cas de
fraude.
A. M.
Deuxième décision du TGI de Draguignan concernant
les litiges entre marques et noms de domaine
15 octobre 1998
Après l'affaire "Saint Tropez", le
TGI de Draguignan a eu une nouvelle occasion de prendre
position sur l'utilisation comme nom de domaine de marques valablement déposées auprès
de l'INPI.
M. Thouvenin, qui avait déposé la marque PACANET en février 1996 auprès de l'INPI
s'étonne de constater qu'une société PACANET multimédia, constituée a posteriori
par Monsieur MERLIN, n'a pas hésité à se réserver le nom de domaine
"pacanet.net".
Dans sa décision du 8 avril 1998, le Tribunal
rappelle que "La possibilité pour une personne d'utiliser une appellation sur le
réseau Internet dès lors qu'il n'y a pas d'autres utilisateurs n'annihile pas les
dispositions nationales et internationales destinées à protéger les droits d'auteur,
les brevets et les marques".
En conséquence de quoi, le défendeur a été
condamné à retirer le nom de domaine en question du réseau Internet en France et à
l'étranger.
Un résumé de l'affaire est disponible dans
la section "jurisprudence - droit des marques"
sur Juriscom.
A. M.
Affaire Elancourt : entre droit des marques et
liberté d'expression
1er novembre 1998
Monsieur LOFFICIAL a ouvert depuis deux ans un
site "Elancourt, Bienvenue à Elancourt" où il exposait à la fois des
informations sur la vie municipale et ses opinions politiques sous ladresse http://www.chez.com/elancourt . En 1998, la
municipalité, ayant ouvert son propre service à ladresse http://www.elancourt.com, a estimé que ce site
prêtait à confusion. Dès lors, elle a assigné Monsieur LOFFICIAL en référé afin
dobtenir la fermeture de son site. La municipalité se
fondait à la fois sur le droit des marques, en invoquant le dépôt dune marque
reprenant le logo type de la "Ville dElancourt", et le trouble
manifestement illicite que constituait ce site.
Par une ordonnance de référé du 22 octobre 1998, sur le fondement de larticle 809
du NCPC, Monsieur LOFFICIAL a été condamné à cesser dutiliser lappellation
"Elancourt, bienvenue à Elancourt" pour son site Internet et à lui donner une
appellation sans confusion possible avec le site officiel de la Ville dElancourt.
Voir le commentaire de Yann Dietrich et
Maître Valérie Sédallian sur Juriscom.
Y. D.
LAPP se penche sur les droits
dauteurs et les uvres numériques
4 novembre 1998
Le 19 et le 20 novembre 1998, pour son
16éme forum annuel à Toulouse, lAgence pour la Protection des Programmes (APP) se
penchera sur le problème du paiement des droits dauteurs sur les uvres
numériques.
LAPP cherchera dans le même temps à
clarifier les difficultés liées à la négociation des contrats de travail et des
formalités dans le cadre de la presse électronique (voir affaire DNA).
Une journée devrait être consacrée à la
question de la responsabilité des fournisseurs sur Internet.
A. M.
Les banques françaises sans
exception se lancent dans la puce du future
4 novembre 1998
Carte bleue et Visa ont récemment annoncé
le lancement dun prototype de carte qui combine sur la même puce plusieurs
applications, à la fois bancaires (paiement, porte-monnaie électronique) et non
bancaires (identification, fidélisation, santé, accès, téléphonie, etc).
Larchitecture de Visa Open
Platform est calculée sur le langage Java Card, développé par le géant
informatique Sun Microsystems. Ce langage permet de communiquer entre plusieurs
applications.
Seuls le Crédit Mutuel et sa filiale, le
CIC, ont fait le choix dun projet concurrent, à savoir le multi-applicatif Multos
défendu par Mondex.
A. M.
Révisionnisme : le professeur Faurisson relaxé
13 novembre 1998
Poursuivi pour contestation de crimes contre
l'humanité commis sur l'Internet, le professeur français Robert Faurisson a bénéficié
dune relaxe par le Tribunal correctionnel de Paris.
Alors que ses écrits étaient hébergés sur
un serveur des Etats-Unis, les juges français se sont reconnus compétent pour connaître
du litige en se référant aux règles spécifiques régissant la presse. Celles-ci
stipulent notamment que "le délit est réputé commis partout où lécrit a
été diffusé".
Néanmoins, le tribunal na pas pu
déterminer que le Professeur Faurisson était bien lauteur des textes incriminés.
Selon lui, la seule indication de son nom ne permet pas daffirmer sa responsabilité
pour la publication de textes révisionnistes sur le site "AAARGH". Rappelons
simplement que le Professeur Faurisson aditionne déjà de nombreuses condamnations pour
propos révisionnistes depuis le début des années 80.
Le jugement du 13 novembre est disponible sur
le site Legalis.net.
L.T.
An 2000 : une circulaire plutôt carrée
20 novembre 1998
Depuis longtemps, nous connaissons tous le
problème posé par le bogue de lan 2000. Pour sa part, le gouvernement français
sonne le réveil un peu tardivement. Une circulaire du
Premier Ministre vient dêtre adressée à lensemble des responsables et
représentants du gouvernement français. Celle-ci les invite expressément à prendre un
ensemble de mesures destinées à faire face au problème de lan 2000. Les
priorités essentielles sont les suivantes : assurer la sécurité des personnes et
la continuité des services de l'État et des entreprises parapubliques.
Chaque ministre devient responsable du bon
déroulement du passage à l'an 2000 au sein de son administration. Le scénario
catastrophe étant envisagé, les ministres devront également élaborer un plan de
sauvegarde ministérielle permettant de pallier à l'interruption des services qui aurait
de graves incidences pour la collectivité. Le coût des travaux menés par l'Etat
pourrait atteindre de 12 à 13 MDF.
Nous reste-t-il à espérer avec Lionel Jospin
que "les nombreuses difficultés liées au passage à l'an 2000 seront surmontées
grâce à une forte mobilisation de l'ensemble des acteurs de notre pays" ? Si
les symptômes persistent dici la fin de lan prochain, la rédaction vous
invite à venir la rejoindre au Québec ;-)
En attendant, vous obtiendrez de plus amples
informations sur le site Multimédium
qui vous proposera également une nouvelle de première
importance concernant la fiabilité des ordinateurs prétendument conçus pour faire
face au problème de lan 2000... à lire absolument !
L.T.
Réglementation des informations financières sur
l'Internet
20 novembre 1998
Cen est trop ! S'apercevant que de
nombreuses sociétés diffusent maintenant leurs informations financières sur Internet,
la Commission des Opérations de bourses a décidé de soccuper du réseau.
Elle précise notamment que les informations
disponibles sur lInternet doivent impérativement respecter les contraintes
d'exactitude et de transparence habituelles. Ces informations doivent être diffusées en
même temps quailleurs.
En outre, la diffusion sur lInternet et la modification éventuelle de chaque
document doivent être précisément datées. Obligation sera faite à chaque société de
mentionner la source et la nature de chaque information de manière très précise.
L.T.
Statistiques !
21 novembre 1998
14 % des français se seraient déjà
connectés à l'Internet. La deuxième étude publiée par InternetTrak montre que le
nombre de personnes ayant accédé à Internet a progressé de 2 % (4.2 M de personnes)
en six mois en France et que le commerce électronique sur le Web commence à
décoller
571000 personnes ont déjà acheté directement un service ou un produit
et 1.3 M de personnes ont déclaré avoir acheté un produit ou un service à la suite
d'une recherche sur le Web. La sécurisation doit encore
faire des progrès dans l'esprit des consommateurs.
A.M.
Alliance Mondex Crédit Mutuel pour l'introduction
de l' "Euro"
électronique
24 novembre 1998
Le Crédit Mutuel a acquis 51 % des droits
d'exploitation sous franchise du système de monnaie électronique Mondex, crée par
Mondex France, pour asseoir son développement dans l'hexagone. Le Crédit Mutuel dispose
ainsi des droits exclusifs pour l'exploitation en France du porte monnaie
électronique Mondex.
Le Crédit Mutuel a réaffirmé son intention
d'associer Mondex à Multos, système d'exploitation multi-applications de cartes à puce,
grâce auquel différentes fonctions financières peuvent être réunies sur une même
carte. Multos est une plate-forme ouverte pour carte à puces, qui permet de stocker de
manière sécurisée différentes applications sur une même carte à puce. Pour mémoire,
American Express avait en avril dernier adopté le système MULTOS.
Pour en savoir plus sur les systèmes de
télépaiement, voir Lionel Thoumyre, Mise en scène des nouveaux
moyens de paiement sur l'Internet, Multimédium, novembre 1998.
A.M.
Loi du 19 mai 1998 sur les produits défectueux
25 novembre 1998
Le ministre de la Justice vient de préciser
(JOAN DU 24/08/1998) que cette loi s'appliquait aux logiciels dans la mesure où ces
derniers seraient à l'origine d'une atteinte à la sécurité des personnes et des
biens... hypothèse pour le moins résiduelle !
A.M.
Internet, c'est encore mieux avec des internautes
heureux !
27 novembre 1998
Le 18 octobre 1998 a eu lieu un boycott de
l'Internet par les abonnés au service de France Télécom Interactive (FTI), Wanadoo. Ces
abonnés souhaitaient obtenir de FTI, la reconnaissance de leur statut de client ainsi que
les droits afférents à cette qualité. Ils demandaient une amélioration de la
communication entre FTI et ses abonnés, notamment par l'intermédiaire de la Hot Line, et
le respect des dispositions légales dans tous les domaines. Le résultat de cette
journée d'action s'est fait très peu ressentir sur le nombre de connections de la
journée, mais a eu un impact important sur les forums de discussions de Wanadoo où l'on
pouvait enregistrer une baisse du nombre de messages jusqu'à hauteur de 65%.
Au lendemain de cette journée, contre toute
attente, il s'est constituée une association : l'Adim (Association des Internautes Mécontents).
Composée d'abonnés français répartis aux quatres coins de la planète, cette
association a pour vocation unique la défense des intérêts des internautes quelque soit
leur fournisseur d'accès à Internet (FAI). Ainsi, à côté des revendications propres
aux problèmes rencontrés chez Wanadoo et chez les autres FAI (Infonie, etc...), l'Adim
se penche également sur un dossier en faveur du développement de l'Internet en France au
moindre coût avec une meilleure qualité. Cela suppose le développement du câble en
France et, parallèlement, une baisse des tarifs des communications locales par une
augmentation des plages horaires de Primaliste Internet ou, la mise en place d'un forfait
de communications locales illimitées.
Grâce à l'action de l'ensemble des membres
de cette association, des premiers résultats sont à relever. Ainsi, l'Adim a été reçu
le 18 Novembre par les dirigeants de FTI et a pu entamer des discussions au sujet des
problèmes touchant les wanadiens. Suite à cette réunion, France Télécom a
redéposé la semaine suivante, à la demande de l'Adim, les dossiers relatifs à
l'augmentation des plages horaires de Primaliste Internet et de la mise en place d'un
forfait de communications locales illimitées à l'Autorité de Régulation des
Télécommunications (ART) que l'Adim rencontre le 1er décembre.
Les prochaines actions de l'Adim se résument
au thème suivant : améliorer le sort de l'internaute français. L'Adim tentera de nouer
des contacts avec les autres FAI, aussi constructifs que ceux qui ont été réalisés
avec FTI, afin d'assurer un meilleur développement de l'Internet en France.
Benoît Tabaka
Editeur de Jurisweb
http://jurisweb.citeweb.net
Retour
Etats-Unis : concertation entre lIana et
Network Solutions
29 septembre 1998
L'Internet Assigned Numbers Authority (Iana)
et Network Solutions se sont concertés pour créer une instance chargée de la gestion
des noms de domaines et de l'infrastructure de l'Internet : l'Internet Corporation
for Assigned Names and Numners (Icann). Des professionnels américains ont été saisis
avant présentation au gouvernement Américain. Voici confirmés les remous provoqués par
le livre vert et les réactions Européennes (voir larticle
de Yann Dietrich).
A. M.
Etats-Unis : come back des censeurs de l'Internet
aux US
6 octobre 1998
Apres la défaite du Communication Decency Act
devant la cour suprême en juin derniers, les apôtres de la censure sur lInternet
ont déposé une dizaine de textes tentant de contrôler le contenu de l'Internet. Le plus
avancé de ces projets (le Child Online Protection Act) ne vise que les sites
pornographiques commerciaux. Ces derniers devront s'assurer que leurs " marchandises
" ne sont pas accessibles aux mineurs, sous peine d'une amende de 50 000 dollars ou
de six mois de prison par jour d'infraction constatée.
Les opposants au projet se sont réunis au
sein de l'Internet Free Expression Alliance (IFEA). Ils ne sont pas trop inquiets dans la
mesure où ils estiment que ce texte est un CDA bis, à nouveau trop vague et général,
donc susceptible dêtre déclaré contraire à la Constitution américaine ! Les
partisans de IFEA aiment à rappeler que si le texte avait été appliqué, le rapport
Starr n'aurait pas pu être publié...
A. M.
Signature électronique : dernières évolutions en
droit comparé
6 octobre 1998
Le 06 août dernier, l'autorité italienne
compétente en matière de technologie civile de l'information a adopté le projet de
réglementation des techniques s'inscrivant dans le cadre de la loi établissant le cadre
légal pour la signature électronique. Cette réglementation constitue le dernier volet
nécessaire à la mise en uvre de la loi.
Dans le même temps à Singapour, le Singapore
Electronic Transactions Act a été adopté le 29 juin dernier pour la reconnaissance et
l'usage de la signature électronique et numérique, ainsi que les enregistrements
électroniques, exceptées certaines opérations (ex. transactions immobilières). D'autre
part, un contrôleur des autorités de certifications sera responsable pour les actes
exécutés par ces dernières.
A. M.
Etats-Unis : sécurité signée SAFLINK
7 octobre 1998
L'américain SAFLINK va commercialiser une
solution logiciel d'identification par la voix destinée à sécuriser les intranets des
grandes entreprises ainsi que les accès à des sites de commerce électronique. Cette
gamme de produit comprendra des outils de reconnaissance faciale et d'empreintes
digitales.
A.M.
Etats-Unis : une campagne est lancée pour la
protection des données personnelles
8 octobre 1998
America Online, MSN, Excite, Yahoo!, et
quelques autres serveurs Internet américains ont décidé de promouvoir une campagne
d "affichage" nommée Privacy Partnership. Ils diffuseront des
messages visant à encourager les internautes à s'informer sur les moyens de protéger
leurs données personnelles lors de leurs pérégrinations sur le web.
Lancée en coopération avec TRUSTe, un
organisme privé délivrant des codes de bonne conduite aux sites Internet, cette campagne
sétendra sur trois semaines à compter du 12 octobre.
Lobjectif est de faire prendre
conscience aux consommateurs des enjeux auxquels ils font face, et d'encourager les
entreprises à adopter des mesures protectrices.
L. T.
Etats-Unis : Microsoft sous les feux
de la justice
14 octobre 1998
A ce jour, Microsoft est sous le coup
dune action anti trust du gouvernement. A cela sajoute différentes actions,
de CALDERA qui vend DR-DOS un concurrent du MS DOS, de SUN MICROSYSTEMS le créateur de
JAVA et de BRISTOL TECHNOLOGY. Toutes ces actions poursuivent le même but : mettre en
avant des abus de position dominante de la part de MICROSOFT.
Y. D.
Etats-Unis : Internet, don't touch !
15 octobre 1998
Une sentence peu banale vient d'être
ordonnée par la Cour suprême de Manhattan, puisqu'elle a tout simplement "interdit
d'Internet" un ex-agent d'assurance qui avait reconnu être en possession de photos
de nature pédophilique et de tenter de les distribuer, via internet, à un mineur.
Ainsi le condamné n'aura plus le droit de
surfer sur le Web. En outre, ses cartes de crédit et notes de téléphones seront mises
sous surveillance pour éviter toute tentation. Un exemple original dautorégulation
!
A. M.
Angleterre : le mobile, porte monnaie
électronique de demain ?
22 octobre 1998
De La Rue Card Sustems ambitionne de
transformer des millions de téléphones portables en porte-monnaie électroniques. La
société britannique compte séduire les opérateurs et les banquiers en s'appuyant sur
la technologie Java permettant à chaque intervenant de développer ses propres
applications.
Première étape, les portables pourront
servir de simples services de consultations de comptes. Puis, le terminal servira à
recharger un porte-monnaie électronique et, à plus long terme, à effectuer des
transactions financières depuis le mobile. Les opérateurs mobiles et les banquiers
risquent fort de s'affronter sur la répartition des marges...
A. M.
Etats-Unis : Internet et fiscalité
locale ne font pas bon ménage
4 novembre
Une loi vient dêtre votée aux
Etats-Unis. Il sagit de la California Internet Tax Freedom Act qui fait
interdiction aux collectivités locales de percevoir des impôts nouveaux se rapportant
aux transactions sur Internet.
Cette loi qui rentrera en vigueur en
janvier 99 pose le principe dun moratoire pendant lequel les collectivités locales,
et à plus long terme les Etats Fédérés, ne pourront créer dinterférences
fiscales dans le commerce inter-étatique sur Internet. Cette loi a vocation à
sétendre à lensemble du pays.
A ce propos, le Président américain a
déclaré : "Nous ne pouvons permettre à quelque 30.000 juridictions à l'échelon
local ou des Etats d'étouffer Internet".
A. M.
Israël : Internet interdit par la justice
4 novembre 1998
Lutilisation des ordinateurs ayant
accès au réseau Internet a récemment été interdit par les cinq juges du tribunal juif
ultra-orthodoxe Beth Din Tzedek.
M. Meshi Zahav, porte-parole du mouvement
ultra-orthodoxe, a déclaré à lAFP : "Il y a vingt ans, les rabbins
[ultra-orthodoxes] ont décidé qu'il était interdit de regarder la télévision. Ils ont
pris conscience que le réseau Internet était tout aussi mauvais". Il ajoute que
"l'information disponible sur Internet contredit l'esprit de la loi juive" en
soulignant que de nombreuses plaintes ont émané de parents et d'enseignants "au
sujet d'enfants qui sont devenus accros à l'Internet".
L .T.
Etat-Unis : l'an 2000 en procès
4 novembre 1998
INTRUIT, un éditeur américain de
logiciels financier, vient de gagner un procès contre un utilisateur qui lui réclamait
une réparation du fait de limpossibilité des fonctionnalités de son produit de
passer lan 2000. Il sagit du logiciel Quicken version 5 et 6.
Employant le terme de
" spéculatif ", le tribunal californien a rejeté la demande de
lutilisateur en lestimant prématurée. Celui-ci navait pas été en
mesure de prouver les dommages à réparer du fait des problèmes liés aux calculs de
dates.
Pour mémoire, nous rappellerons que des
opérations de lobbying sont mises en oeuvre par les SSII américaines afin que les
parlementaires votent des textes destinés à les protéger.
A. M.
Belgique :
mise en cause dun prestataire
14 novembre
Un article rédigé par Nicolas Ide
diffusé sur Droit et nouvelles
technologies, nous apprend lexistence dun jugement, jusque là
passé inaperçu, relatif à la responsabilité des prestataires Internet. Il sagit
de lordonnance du 11 février 1997 du Président du Tribunal de première instance
de Namur.
Laffaire concernait la mise en vente
de bootlegs (enregistrements pirates de concerts de célébrités) à partir
dun simple site web. Averti, lIFPI, un organisme de recouvrement des droits
dauteur et droits voisins, a agit directement contre le prestataire pour atteinte
aux droits voisins. Mais ce dernier a pris soin dinterrompre, en cours
dinstance, tout accès au site litigieux. Le Président sest donc contenté de
donner acte au prestataire de cette suspension, non sans avoir déclaré la demande de
cessation non fondée à défaut durgence.
Pour un rapide commentaire
de ce jugement, rendez-vous sur le site Droit et nouvelles technologies.
L.T.
Etats-Unis : le lecteur MP3 est né vivant et
viable, du moins juridiquement !
16 novembre 1998
Le format MP3 est un nouveau mode de
compression du son qui rend possible à grande échelle le téléchargement de musiques
sur Internet, grâce à la diminution sensible des durées.
La Société DIAMOND MULTIMEDIA devait
récemment commercialiser un lecteur portable utilisant cette technologie devant permettre
découter des musiques téléchargés depuis son ordinateur. Cependant,
lIndustrie américaine du Disque avait déposé le 8 octobre 1998 une requête afin
dempêcher la commercialisation dun tel produit. Ainsi, elle reprochait à ce
système de faciliter et dencourager la contrefaçon, la plupart des fichiers MP3
circulant sur le net étant des contrefaçons.
Le 27 octobre, après avoir provisoirement
suspendu la commercialisation de ce produit, le juge californien a finalement rejeté la
requête de lindustrie US.
Pour tout savoir sur le MP3 lire l'article d'Ivan Vassileff.
Y.D.
Allemagne : nouveau service contre la criminalité
sur Internet
20 novembre 1998
La création d'un office central de lutte
contre la criminalité et la délinquance sur Internet vient dêtre décidé par les
ministres de l'Intérieur allemands. Sa mission sera de surveiller Internet et de
transmettre à la justice les éléments constitutifs de crimes ou de délits.
L.T.
Etats-Unis : la loi portant sur la protection des
enfants contre la pornographie Etats-Unis : la loi portant sur la protection des
enfants contre la pornographie vient d'être rejetée
20 novembre 1998
Depuis léchec du Communication Decency
Act en 1997, tout projet de loi tentant de réguler la pornographie ou lindécence
sur lInternet semble voué à léchec.
En effet, un juge fédéral vient de bloquer
l'application d'une nouvelle loi destinée à protéger les enfants contre la pornographie
sur lInternet. En réponse à la demande dorganismes de défense des droits
civiques, le juge Lowell Reed de Philadelphie a estimé que le texte pourrait être
anticonstitutionnel en entravant la liberté dexpression sur lInternet. Une
nouvelle audiance est fixée au 8 décembre.
La loi sur la protection des enfants contre la pornographie sur Internet devait entrer en
vigueur le 18 novembre
Elle avait été adoptée par le Congrès au début de
l'année.
L.T.
Etats-Unis : Arthur et l'AN 2000
26 novembre 1998
Arthur Andersen Consulting connaît un
différend avec l'un de ses clients concernant un logiciel de merchandising livré en 1990
et qui ne serait pas compatible an 2000. Le n°1 des big six vient de soumettre l'affaire
devant les tribunaux du Massachusetts. Valeur en litige du logiciel : 18 MF...
A.M.
Retour
Les Européens face au Big Brother américain
29 septembre 1998
Le puissant système d'écoute américain
baptisé ECHELON et contrôlé par la National Security Agency installé en Grande
Bretagne inquiète les députés Européens qui réclament la transparence des pratiques
US, et dénoncent les risques de dérives pour les libertés individuelles.
Face à ces inquiétudes, le Commissaire
européen Bangemann se contente de rappeler qu'aucune plainte à ce jour n'a été
déposée et ne peut affirmer officiellement si le système existe ou non !!! et pourtant
à relire l'histoire de l'après guerre
ce système ECHELON avait été mis en place
pendant la guerre froide pour espionner les pays de l'est et s'est transformé en système
d'espionnage économique. Cinq pays sont à l'origine de ce système : les USA, le Canada,
la Grande Bretagne, la Nouvelle Zélande et l'Australie.
En pratique des super-calculateurs, se
référant à des dictionnaires, analysent l'information et trient celles qui présentent
un intérêt suffisant. Selon les préoccupations du moment, le système est alimenté en
mots clés par les services secrets de ces cinq pays.
Curieusement, l'existence d'instruments de ce
genre ne semble pas perturber les entreprises européennes, même si le CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises
Françaises) sest donné pour mission de promouvoir la sécurité Internet.
Pour en savoir plus :
- sur le texte du rapport, voir : "An Appraisal of Technologies of Political Control"
- sur les principes de surveillances, voir : http://www.saar.de/~bong/archiv et
http://www.privacy.org/pi/activities/tapping
- sur ECHELON, voir : http://www.qaunfo.se/~ib/echelon.htm
A. M.
Echelon, deuxième acte
29 septembre 1998
Les parlementaires Européens ont adopté le
16 septembre une résolution sur le système ECHELON assorties de plusieurs
recommandations :
- instaurer un système de contrôle démocratique sur les recours aux technologies de
surveillance électronique,
- abolir la législation extraterritoriale américaine en Europe,
- élaborer un code de bonne conduite pour garantir la réparation d'erreur ou d'abus,
- adopter des mesures de protection des informations économiques,
- utiliser un cryptage efficace.
A. M.
Cryptographie en Europe
29 septembre 1998
Les différents pays européens semblent
d'accord sur la limitation des moyens de cryptage que pourraient utiliser les sociétés
ou les particuliers pour garantir la confidentialité de leurs échanges.
Selon le Guardian un mémorandum signé
par les principaux pays de la communauté (ENFO-POL 112 10037//95 25.10.95) recommanderait
que les pays membres de la communauté européenne se mettent d'accord "sur les
standards d'interception internationaux qui garantissent que les messages cryptés
puissent être cassés par les différentes agences gouvernementales".
La position des européens rappelle
étrangement les propositions du gouvernement US du 16 septembre dernier qui suggéraient
d'autoriser l'exportation d'outils de cryptage lourds à condition que les fabricants
prévoient des "back doors" afin pour permettre le décodage par les
agences gouvernementales du message original. Cette porte ne servira bien entendu qu'à
écouter les méchants terroristes et les gros trafiquants de drogues...
A. M.
Expérimentation du porte-monnaie virtuel Calypso
à Lisbonne
29 septembre 1998
Durant lExposition Universelle, Lisbonne
expérimente la carte à puce multifonctions: le PME Calypso, issu d'un programme
européen (le CAFE).
Outre le paiement de menus achats, ce porte
monnaie électronique peut être utilisé sans contact dans les transports en commun, donc
des fonctions monétiques et billétiques.
Les projets concurrents foisonnent notamment en France (RATP, SNCF...).
A. M.
Conflit avec les Etats-Unis sur la protection des
données
28 octobre 1998
La directive communautaire n°95-16 du 26
octobre 1995 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement
des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, ainsi que
la directive n°97/66 du 15 décembre 1997 concernant le traitement des données à
caractère personnel et la protection de la vie privé dans le secteur des
télécommunications devaient être transposées par les Etats membres au plus tard le 24
octobre 1998 (notons le retard de la France).
Les Américains craignent le régime très
restrictifs de ces deux textes. Selon les textes communautaires, certaines données
devront être traitées avec un consentement explicite de la personne concernée, sauf
exception ( ex. raisons médicales). La transmission de données hors UE sera impossible,
excepté vers les Etats qui assurent un degré de protection équivalent. Or, ce n'est pas
le cas des Etats-Unis. Depuis longtemps, les Américains ont choisi un système dit
" du moins bureaucratique " qui repose essentiellement sur
l'engagement volontaire de la part des entreprises.
Le débat entre les deux continents est
ouvert. La France, dans le prolongement des missions de la CNIL et des sujétions du
rapport Braibant, restera attachée à certains principes fondamentaux.
A. M.
Le Conseil des ministre appelle à une meilleure
protection des consommateurs Le Conseil des ministre appelle à une meilleure
protection des consommateurs sur les réseaux
3 novembre 1998
Le Conseil des ministres de l'UE chargés de
la consommation ont demandé à la Commission européenne de "tout mettre en
uvre" pour que les consommateurs puissent continuer à bénéficier sur le
réseau des droits reconnus par les conventions de Bruxelles et Rome.
Le Conseil a notamment manifesté son
attachement à "l'applicabilité de la législation du pays de résidence" en
cas de litige avec un fournisseur. Selon les ministres, la Commission ne devra pas
hésiter à "renforcer ces droits".
Or, de son côté, la Commission préférerait
que s'applique la législation du pays d'origine du fournisseur. Un projet de directive
sur le commerce électronique est dailleurs en cours délaboration.
L.T.
Euros virtuels
23 novembre 1998
Les entreprises pourront-elles émettre de
l'argent électronique sous forme de porte monnaie électronique (carte à puce) ou de
logiciel (argent stocké sur ordinateur) ? Bruxelles y est favorable. S'appliqueraient
alors les directives sur les établissements de crédits notamment l'obligation de
répartir les risques. La banque centrale européenne est plus circonspecte. Pour diffuser
cet argent virtuel, les entreprises devront être à même de la transformer en espèce à
la demande du client et donc de disposer des réserves nécessaires...
Pour tout connaître sur les nouveaux modes de
paiement en ligne voir un article de Lionel Thoumyre, Mise en
scène des nouveaux moyens de paiement sur lInternet, Multimédium, 10
novembre 1998.
A.M.
Commerce électronique : la proposition de
directive du 18 novembre
25 novembre 1998
Le 18 novembre 1998, la Commission européenne
a fait savoir par voie de communiqué de presse qu'elle venait dadopter une
proposition de directive visant à encadrer le commerce électronique. Cette proposition
fait suite à la communication sur le commerce électronique d'avril 1997 (IP/97/313).
La Commission a adopté ce projet concernant
"tous les services prêtés normalement contre rémunération à distance par voie
électronique et à la demande individuelle d'un destinataire de service".
Par cette directive, la Commission veut offrir aux entreprises une plus grandes
"sécurité juridique". Elle constate qu'une firme qui veut opérer dans l'union
n'a quasiment jamais la certitude que son service ne sera pas soumis au contrôle ou à
des mesures restrictives ou indirectes de la part d'autres Etats membres que celui dans
lequel elle est établi.
Plus que d'établir des règles nouvelles,
lambition de cette directive est de coordonner l'ajustement et la modernisation des
législations nationales qui ne sont pas adaptées au commerce électronique. De plus la
directive incite à l'établissement d'un "code de bonne conduite" au niveau
européen. La Commission constate en effet quil est impossible de légiférer dans
certains domaines. Enfin, la directive confierait aux Etats membres la responsabilité du
contrôle et de la surveillance du commerce électronique où est établie l'entreprise
prestataire.
Côté consommateurs, la directive préconise
létablissement de garanties particulières lors de la
passation des contrats. Elle prône également l'utilisation en ligne de mécanismes
extrajudiciaires pour faciliter le règlement des conflits.
A.M.
Signatures électroniques : mésentente des ministres
27 novembre 1998
La France, lAllemagne, lItalie et
le Portugal ont insisté pour que lon adopte un haut système de sécurité en
matière de signatures électroniques. Mais les Quinze, réunis à Bruxelles le 27
novembre, sont restés divisés sur la question.
En outre, leur ministres des
Télécommunication ont également échoué à sentendre sur une reconnaissance
juridique des "signatures électroniques" concernant les transactions
commerciales sur lInternet au sein de lUnion.
Pour en savoir plus sur la reconnaissance de
la signature électronique voir : Alexandre Menais, La reconnaissance de la
signature électronique, Juriscom.net, septembre 1998.
L.T.
Retour
Commerce électronique : le scepticisme des banques
29 septembre 1998
Selon une étude de Ernst&Young les
banques seraient " netsceptiques ". Parmi les 100 plus grandes
institutions financières mondiales, 96% considèrent Internet comme une technique
supplémentaire et non comme un nouveau canal de distribution. Certes, Internet aidera la
fidélisation de la clientèle pour 34% des banques européennes et pour plus de 50% des
banques US. Les institutions reconnaissent donc que la banque électronique mérite un
programme dinvestissement.
A. M.
Adresses Internet : chasse gardée des Etats-Unis ?
6 octobre 1998
Les autorités américaines avaient prévu de
se désengager de la gestion des noms de domaine. Elles ont annoncé le 30 septembre
qu'elles assureraient cette gestion une semaine de plus. Rapellons quelles auraient
déjà dû passer la main lan dernier. Il s'en étaient suivies de vives polémiques
sur la façon d'assurer une gestion équitable des noms de domaines. Le département du
commerce US avait alors posé sa candidature à la fin de lannée 1997. Cela avait
entraîné une levée de bouclier dont découle le fameux livre blanc établi en juin.
Pour mémoire, ce dernier fixait la date buttoir du 30.09.1998.
Face à cette position des Etats-Unis, faute
de réelle volonté politique, les européens laisse laffaire devenir la chasse
gardée des américains. Il se dégage comme solution létablissement dune
structure américaine dépendant du droit de Californie ou du Delaware ! Au-delà de la
question des noms de domaines, la main mise totale des américains signifie
lémergence dun véritable impérialisme US sur les choix technologiques et le
respect des droits des marques et, a fortiori, sur l'Internet... la clairvoyance
européenne est difficile à concevoir. Cest un peu comme si Ottawa était
mort-née...
A.M.
L'avenir du Web appartient aux "portal
sites"
29 septembre 1998
Ces portails d'accès à un site Internet
entendent canaliser la majeure partie des connexions et en tirer profit par la publicité
et le commerce électronique. Ils drainent aujourd'hui des millions d'internautes, comme
l'annuaire Yahoo, et rivalisent entres eux en proposant de nouveaux services. Cette course
à l'innovation devient ruineuse et élimine doffice les candidats les plus fragiles
( NBC vient de s'offrir le site Snap !).
Un colloque de spécialise de l'Internet s'est
récemment déroulé à San Francisco. Les acteurs de l'Internet étaient quasi unanimes
sur la stratégie à aborder : valoriser son nom de marque et améliorer son audience.
Il est vrai que l'initiative est vitale sur le
Web car la popularité d'un site reste fragile. Ainsi si les "portal sites"
concentrent 59 % du CA de la pub mais ne représentent que 15 % du trafic réel !
En réalité les utilisateurs de Web cherchent
avant tout la simplicité. Aussi la vague des portails est telle que tout le monde désire
obtenir sa page d'entrée. Prenons l'exemple de E*trade (un courtier du net en plein
boom). Ce dernier vient de transformer son serveur en site financier avec 90% d'infos
gratuites. Cette gratuité lui a été permise grâce à la publicité.
A. M.
Infos WEB
7 octobre 1998
Infonie, le fournisseur d'accès vient de
racheter Lokace, éditeur du moteur de recherche francophone du même nom et prend 15%
dans Caramail, la messagerie gratuite de lokace.
Dixons, Group numéro 1 anglais de la
distribution de produits électroniques et de PC est devenu le premier ISP européen à
proposer l'accès gratuit au Web. En effet, mis à part les communications
téléphoniques, l'utilisateur n'aura qu' à débourser éventuellement que les frais
d'une hot line au prix de 10 francs la minutes. Dixons l'objectif se rattrape au travers
de la puissance promotionnelle de sa page d'accueil où chaque client devra passer au
moins une fois par mois. Cet exemple devrait être suivi par de nombreux autres ISP.
A. M.
Le retard pris par lEurope dans le
commerce électronique profite à lindustrie américaine
4 novembre 1998
Cette affirmation nest pas un
euphémisme. Un exemple : à Ottawa, le numéro 1 de IBM, Louis Gerstner, occupa la
tribune 20 minutes alors que le Secrétaire dEtat français à lIndustrie,
Christian Pierret, ne disposa que de 3 minutes pour défendre la réglementation
française du consommateur et des données personnelles...Ces faits révèlent le rapport
de force du moment dans le domaine du commerce électronique.
Un consultant dun grand cabinet
américain na pas hésité à dire que si la France et lEurope ne se
réveillent pas dici 2 ou 3 ans, les consommateurs jeunes et riches rempliront leurs
caddies virtuels de produits américains et asiatiques !
Force est de constater que ces affirmations
font parti déjà de notre quotidien, puisque les premiers sites destinés au public ont
débarqué ! Ils structurent le marché à leur profit tout en brisant peu ou prou
les vieux cadres réglementaires européens.
Mais il y a bien plus florissant, notamment
le commerce électronique sur le marché du livre. Lessor est tel que les ministres
de la culture de LUE ont décidé de se pencher sur le problème le 17
novembre ! A cela rajoutons le réveil du groupe Bertelsmann qui rachète à tout
allure les sites en pointes dans ce domaine, de peur de voir le marché totalement dominé
par les US.
Encore des chiffres : 11% des voitures
sont vendues sur le Net aux Etats-Unis
de sorte que des grandes marques françaises
commenceraient à sinterroger sur le rôle des concessionnaires sachant
quelles disposent par lInternet de grandes bases de données sur leurs
clients.
Mais comme nous avons déjà pu
lévoquer, au-delà de ces sites thématiques, le Net tend à se pencher vers les
fameux " Portails ". Or, si certains ont pu douter de leur
pérennité, Nescape, Yahoo, et autres sont en train dopérer leur mutation afin de
parvenir à créer de gigantesques réseaux de distribution à léchelle de la
planète.
A. M.
Commerce électronique : quelques
chiffres
4 novembre 1998
Selon une étude publiée le mois dernier
à Milan par KPMG Consulting, le chiffre daffaire réalisé par les entreprises
européennes dans le domaine de la vente électronique atteindra les 1.990 milliards de
dollars en 2001, soit trois fois le PIB Italien !
Pour cette année, la publicité devrait
représenter en Europe quelques 300 millions de francs français, soit trois fois
plus quen 97.
A. M.
Vrais faux Pentium démasqués sur le web
4 novembre 1998
La revue allemande CT propose aux
Internautes de télécharger gratuitement un programme permettant
"dauditer" leur ordinateur dans le but de démasquer les vrais faux
Pentium. Notons que près de 1900 Internautes ont pu découvrir par ce biais quils
avaient acquis de faux Pentium.
Ce genre dinitiatives ne plaît
guère chez Intel France, dans la mesure où de nombreux clients inquiets afflux. Il
savère cependant que la fiabilité même du test est remise en cause !
Ce phénomène népargne la France.
En effet, un réseau de trafiquants vient dêtre découvert à la suite dune
enquête menée par le Service dEnquête sur les Fraudes Informatiques (SEFTI).
Les raisons de ses contrefaçons sont bien
connues : outre leffondrement des prix en Asie, les délais exigés par les
consommateurs sont de plus en plus courts, ce qui pousse les détaillants à frapper à la
porte de grossistes de moins en moins regardant
A. M.
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Les textes présentés sur cette page sont
inspirés de diverses sources sélectionnées (dépêches AFP/Reuters, articles de
journaux et de revues) mais n'en sont pas la retranscription.
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